Juliano Verbard a été interrogé durant deux heures, hier après-midi, chez le juge d’instruction Jean-Pierre Niel sur son évasion en hélicoptère. Assumant son rôle de leader charismatique, Petit Lys d’Amour est revenu sur sa volonté de retrouver son “frère” Fabrice Michel.
Sept semaines après son incarcération, Juliano Verbard se porte mieux physiquement. Lui qui était apparu comme particulièrement maigre et le crâne rasé au moment de son arrestation, le 6 mai dernier, a repris du poids et retrouvé son épaisse chevelure noire. “Il mange, il boit”, a laconiquement commenté son avocat, Me Nicolas Normand. Petit Lys d’Amour n’est donc plus dans le même état d’esprit que durant les jours qui ont suivi sa nouvelle incarcération. Il avait alors entamé une grève de la faim. Juliano Verbard n’est plus en guerre ni avec l’administration pénitentiaire ni avec la justice. Depuis vendredi, son placement en quartier disciplinaire, sanction prononcée à la suite de son évasion, a pris fin. Il a été placé à l’isolement à sa demande.
Un frère au sens biblique du terme
Convoqué hier par le juge d’instruction Jean-Pierre Niel, l’un des deux magistrats en charge du dossier sur la spectaculaire évasion en hélicoptère, le gourou de la secte “Cœur douloureux et immaculé de Marie”, escorté par les policiers du GIPN puissamment armés et encagoulés, n’a pas refusé de répondre aux questions du magistrat. L’interrogatoire a duré deux heures. “Il s’est expliqué. C’est tout ce que je peux dire”, a déclaré Me Normand à sa sortie du cabinet du juge en mettant en avant son obligation de respecter le secret de l’instruction. À un journaliste trop insistant, l’avocat a lancé mi-amusé, mi-agacé : “Vous voulez que je perde ma robe, ou quoi ? ” Le jeune homme mis en examen pour “évasion, complicité d’enlèvement et séquestration en bande organisée, complicité de détournement d’aéronef, complicité de prise d’otages”, n’a pas éludé les questions du juge. On le sait, Juliano Verbard assume, depuis son incarcération, son rôle de chef charismatique tout comme celui de commanditaire de l’évasion. Le jeune homme sait pertinemment qu’il est incarcéré pour de très longues années en prison après avoir été condamné pour viol sur mineur aux assises mais aussi parce qu’il sera sans doute jugé aux assises en 2010 pour l’enlèvement du petit Alexandre. Lors de sa mise en examen devant la juge Brigitte Lagière, Petit Lys d’Amour avait indiqué qu’il ne supportait plus l’univers carcéral, les quolibets et la haine des autres détenus mais, surtout, la séparation d’avec son amant Fabrice Michel. Sortir, se retrouver, vivre à nouveau ensemble : tel était la principale motivation de cette évasion. Dans les jours qui ont suivi leur incarcération pour l’enlèvement d’Alexandre, les deux hommes ont commencé à inonder de courriers leurs proches pour leur dire qu’il était inconcevable de vivre l’un sans l’autre. “Je suis malheureux, je ne peux vivre sans mon frère”, n’a cessé d’écrire Fabrice Michel (le JIR d’hier). Le message a donc été compris cinq sur cinq par les adeptes les plus fanatisés de la secte, convaincus de l’innocence de leur guide et de son “frère” au sens biblique du terme. L’organisation et la planification méticuleuse de l’opération se sont progressivement mises en place à compter d’octobre 2008. Les futurs évadés et leurs dévoués complices ont échangé de nombreux messages lors des visites aux parloirs de la prison. Chacun a joué un rôle pour mettre en place cette évasion jugée impensable par les pouvoirs publics. Les interrogatoires du juge d’instruction vont se poursuivre aujourd’hui. Ce matin, c’est au tour de Fabrice Michel d’être extrait de sa cellule du centre pénitentiaire de Domenjod. Il sera suivi dans l’après-midi de son père, Alexin Michel.
Sept semaines après son incarcération, Juliano Verbard se porte mieux physiquement. Lui qui était apparu comme particulièrement maigre et le crâne rasé au moment de son arrestation, le 6 mai dernier, a repris du poids et retrouvé son épaisse chevelure noire. “Il mange, il boit”, a laconiquement commenté son avocat, Me Nicolas Normand. Petit Lys d’Amour n’est donc plus dans le même état d’esprit que durant les jours qui ont suivi sa nouvelle incarcération. Il avait alors entamé une grève de la faim. Juliano Verbard n’est plus en guerre ni avec l’administration pénitentiaire ni avec la justice. Depuis vendredi, son placement en quartier disciplinaire, sanction prononcée à la suite de son évasion, a pris fin. Il a été placé à l’isolement à sa demande.
Un frère au sens biblique du terme
Convoqué hier par le juge d’instruction Jean-Pierre Niel, l’un des deux magistrats en charge du dossier sur la spectaculaire évasion en hélicoptère, le gourou de la secte “Cœur douloureux et immaculé de Marie”, escorté par les policiers du GIPN puissamment armés et encagoulés, n’a pas refusé de répondre aux questions du magistrat. L’interrogatoire a duré deux heures. “Il s’est expliqué. C’est tout ce que je peux dire”, a déclaré Me Normand à sa sortie du cabinet du juge en mettant en avant son obligation de respecter le secret de l’instruction. À un journaliste trop insistant, l’avocat a lancé mi-amusé, mi-agacé : “Vous voulez que je perde ma robe, ou quoi ? ” Le jeune homme mis en examen pour “évasion, complicité d’enlèvement et séquestration en bande organisée, complicité de détournement d’aéronef, complicité de prise d’otages”, n’a pas éludé les questions du juge. On le sait, Juliano Verbard assume, depuis son incarcération, son rôle de chef charismatique tout comme celui de commanditaire de l’évasion. Le jeune homme sait pertinemment qu’il est incarcéré pour de très longues années en prison après avoir été condamné pour viol sur mineur aux assises mais aussi parce qu’il sera sans doute jugé aux assises en 2010 pour l’enlèvement du petit Alexandre. Lors de sa mise en examen devant la juge Brigitte Lagière, Petit Lys d’Amour avait indiqué qu’il ne supportait plus l’univers carcéral, les quolibets et la haine des autres détenus mais, surtout, la séparation d’avec son amant Fabrice Michel. Sortir, se retrouver, vivre à nouveau ensemble : tel était la principale motivation de cette évasion. Dans les jours qui ont suivi leur incarcération pour l’enlèvement d’Alexandre, les deux hommes ont commencé à inonder de courriers leurs proches pour leur dire qu’il était inconcevable de vivre l’un sans l’autre. “Je suis malheureux, je ne peux vivre sans mon frère”, n’a cessé d’écrire Fabrice Michel (le JIR d’hier). Le message a donc été compris cinq sur cinq par les adeptes les plus fanatisés de la secte, convaincus de l’innocence de leur guide et de son “frère” au sens biblique du terme. L’organisation et la planification méticuleuse de l’opération se sont progressivement mises en place à compter d’octobre 2008. Les futurs évadés et leurs dévoués complices ont échangé de nombreux messages lors des visites aux parloirs de la prison. Chacun a joué un rôle pour mettre en place cette évasion jugée impensable par les pouvoirs publics. Les interrogatoires du juge d’instruction vont se poursuivre aujourd’hui. Ce matin, c’est au tour de Fabrice Michel d’être extrait de sa cellule du centre pénitentiaire de Domenjod. Il sera suivi dans l’après-midi de son père, Alexin Michel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire