lundi 3 août 1998

Une jeune rescapée, de l'église de science fiction de RonHubbard, raconte

Témoignage sous serment en justice de Tonya BURDEN

Extrait du site Antisectes.net

le 7 Janvier 1980.


Traduction: Roger Gonnet 1998

PS: En 2002, une jeune allemande de 23 ans a obtenu un dédommagement financier de la part de ses parents, qui l'avaient containte à devenir staff en Angleterre à l'âge de 13 ans. Cette jeune femme, Vivien, a réussi à s'échapper avec l'aide du Ministère de l'Intérieur du Land de Hambourg.

Mon nom est Tonya Burden, de Las Vegas, Nevada. J'ai 20 ans.


Vers le 3 Mars 1973, alors que j'avais treize ans, mon père et ma mère furent recrutés en scientologie. J'ai moi-même été recrutée en scientologie par Billy Kohn et j'ai signé mon contrat d'un milliard d'années à la Sea Org (Organisation Maritime, "l'élite" de la secte, ndt) vers la même date.

Kohn nous avait déclaré que nous serions en poste dans les locaux de Las Vegas, que nous aurions un espace bien meublé et suffisamment grand, que nous mangerions bien et gagnerions assez d'argent, et que nous disposerions aussi de deux jours de sortie par semaine. Papa vendit sa Cadillac et ses voitures de sport, et nous partîmes pour Los Angeles avec le recruteur.

La Scientologie me plaça dans 'l'organisation des Cadets' tandis que mes parents étaient affectés à l'Organisation Saint Hill Américaine (ASHO en abrégé). L'org des cadets était dirigée par Dorothy Jefferson et située 811 Beacon Street à Los Angeles, dans un bâtiment de deux étages qui abritait environ 400 enfants. Elle avait pour but d'enseigner la scientologie aux enfants. Mes obligations consistaient à nourrir, laver et prendre soin des enfants. Une autre fille et moi étions les aînées des enfants. Les conditions de vie étaient ignobles. Il y avait des morceaux de vitres cassées par terre, des fils éléctriques dénudés là où jouaient les enfants. On nous nourrissait mal. On nous a plusieurs fois servi du lait contenant des cafards. On ôtait les cafards à la main avant de servir à table. En plus de m'occuper des enfants, je devais nettoyer les toilettes chaque jour. J'ai écrit à L. Ron Hubbard pour lui expliquer les conditions, mais rien n'a changé.

On ne laissait pas les enfants avec leurs parents. La scientologie autorisait une visite tous les quinze jours, et seulement pendant trois quarts d'heure à l'heure des repas. Mes parents furent placés à l'ASHO et quittèrent la scientologie en Septembre 1973, alors que j'étais à bord du navire Apollo.

Un homme arriva de Flag (QG de la secte, ndt) à l'org des cadets. Le QG de Flag était à bord de l'Apollo. Ce type parla de la "Source", c'est à dire, L. Ron Hubbard. Hubbard avait besoin de "messagères" et d'autres gens pour travailler à bord du bateau.

J'ai quitté l'org des cadets au bout d'environ trois mois, pour aller à FOLO, autre service scientologique logé au "Manor" de Franklin Street à Los Angeles. On me mit au service "FRU" (Unité Préparation de Flag) chez FOLO. C'est Chuck Pierce qui dirigeait l'unité. Le programme était destiné à faire passer des "vérifications de sécurité" pour s'assurer que les gens conviendraient comme sujets d' Hubbard à bord de l'Apollo.

Pendant les questionnaires, ils cherchaient à savoir si j'étais liée à des "personnes suppressives" - c'est à dire des gens hostiles à la secte. On me fit passer un test de personnalité, un autre de QI, et d'autres encore. Je reçus de l'endoctrinement (lavage de cerveau) pendant trois mois. Et finalement, on m'accepta et on m'envoya au Briefing.

Le Briefing eût lieu en Août 73 ou vers cette période. C'est Peter Cook qui m'instruisit pour donner certaines réponses à des questions que pourraient poser des non-scientologues. Il s'agissait surtout de pouvoir répondre aux questions qu'on me poserait à terre, quand je serais nommée à bord de l'Apollo. Nombre des choses qu'on m'apprit étaient des mensonges. La localisation et les activités de l'Apollo demeuraient secrètes. On me disait que si un agent des douanes ou autre non-scientologue me posait une question sur la destination, il faudrait répondre que j'étais "en transit".

Peter Cook m'instruisit sur le récit "de couverture"; il fallait dire que j'étais "en transit"sur OTC (Corporation Operation Transport"), une unité d'enseignement de la gestion à bord du bateau. Il m'a démontré ce que c'était en se servant de "démonstration en pâte à modeler": il faisait un bateau, des bonshommes en pâte, et imitait les interactions avec les autres gens, de façon à ce que je donne les réponses standardisées.

J'ai pris l'avion pour New York après ça, et j'ai été reçue par Kevin Campbell. Il travaillait dans un bâtiment à New York, aidant RONY. J'ai appris ensuite que RONY était une liaison recevant des télex codés depuis l'Apollo, télexes ensuite rééxpédiés à d'autres "orgs" dans le monde. Une fois à bord, je rencontrerais Mike Henderson, qui prenait les messages du bateau et les envoyait à RONY. Parfois, Henderson recevait les télex de Rony à terre. Je compris ces principes une fois messagère de L. Ron Hubbard.

Campbell me mit sur un avion et me dit de rencontrer Chuck Adams à destination: Lisbonne. Au Portugal, je rencontrai Adams qui m'informa que le bateau avait pris la mer. Quelques heures plus tard, il sut que la destination était Madère. On me mit sur un avion vers Madrid, où je changeais d'avion pour aller à l'île de Madère.

Questionnée par les agents de la douane, je leur dis que j'étais "en transit"; je pris le taxi qui m'amena à l'Apollo.

Je vis donc l'Apollo pour le première fois, et fut très déçue de son état lamentable. Une fois à bord, on me mit sous la garde d'un "buddy" (un instructeur) qui devait m'apprendre le bateau en deux jours. C'était l'un des cinq bateaux que la scientologie utilisait, et depuis lesquels Hubbard dirigeait les organisations du monde entier. Il y avait environ 3 à 500 membres de la "Sea Org" à bord. On me mit dans une couchette dans les dortoirs des femmes, et je fus assignée à l'EPF "Projet Force des Biens".

L' EPF servait à juger quelle était la résistance de la personne. On me dit que ça me transformerait en "un vrai marin". A l'EPF, on démarrait à 6 heures du matin. Je nettoyais des vêtements de 6 heures à midi sans interruption ni casse-croûte. On lavait les vêtements à la main dans une cuvette, et il fallait rincer dans TREIZE cuvettes séparées. Puis les suspendre pour les faire sècher.

Ensuite, on avait une heure pour déjeûner et on m'envoyait nettoyer les cabines. Il fallait que l'inspection "gants blancs" soit convenable, c'est à dire que l'inspecteur passait les gants blancs dans les coins etc; s'il trouvait des traces de poussière ou autre, on me forçait à faire des tours de bateau en courant, avant de me renvoyer au nettoyage. Un tour de bateau fait dans les 3 ou 400 mètres. La journée s'achevait vers minuit.

Les jours de pluie, il fallait repasser les vètements pour les faire sècher. Cela voulait dire repasser la matin et le soir. Et plus d'une fois, toute la nuit, en terminant à 6 heures du matin. Il m'arrivait de passer trois ou quatre jours sans dormir. Je tombai un jour de sommeil sur la table de repassage, le fer à la main. Ma supérieure, Doreen Gilliam, me prit en train de dormir et me cria dessus comme une folle. Elle m'envoya faire des tours de pont en courant et m'assigna "une condition de doute", c'est à dire qu'il fallait que je fasse 15 heures de "projet- travail-amende", en supplément du reste, aux heures des repas ou de repos, jusqu'à ce que j'ai fini mon projet. Pendant toute cette punition, je n'avais pas le droit de parler à quiconque, je mangeais seule; et finalement, j'ai parlé, et j'ai dit que j'en avais assez. On m'a expédiée voir le Commandant des Messagères, qui me punit d'un mois de cuisine, où je lavais les plats et les casseroles. J'ai fait ça tout un mois et suis retournée sur l'EPF.

L'EPF était comme une prison. Il fallait que je m'adresse à tous les gens en leur disant "Sir", et on me laissait seulement quinze minutes pour manger.On ne me laissa quitter l'EPF que quand j'eus fait mes preuves. J'avais le cerveau complètement lavé pour bien obéir aux ordres. On me donnait 2,9 dollars par semaine (20 F, ndt) pour ce travail.

Pendant que j'étais sur l'EPF, je n'entendis jamais parler de mes parents, ni lettres, ni appels téléphoniques. A bord, je reçus un télex de Peter Albert, qui était Chef de la Justice sur le Continent à FOLO: il m'informait que mon père avait été déclaré par la scientologie "Personne Suppressive": ils disaient qu'il était un 'espion' ennemi de la scientologie'. J'ai commencé à pleurer et demandé à m'en aller en leur disant que je pourrai convaincre mon papa de revenir en scientologie.

Dede Riesdorf, le "supercargo" (niveau adjudant) de notre "org" ne me permit pas de m'en aller. Je lui ai expliqué que je voulais réunir mon papa et ma maman, mais elle refusa. Elle me dit alors de "déconnecter" parce que mes parents étaient tous deux des SPs (personnes suppressives, une injure maximale au sein de la secte). La déconnexion, ça voulait dire: plus aucun contact avec mes parents. Ils m'expliquèrent que mes parents ne feraient pas leur chemin dans la vie, mais que moi, si.

Tony Armstrong, l'officier commandant, m'assigna une autre "condition de doute" et me renvoya sur l'EPF. Elle disait que si je voulais partir, il fallait que je retourne à l'EPF. On m'assigna automatiquement les quinze heures de "projet travail amende" de la condition de doute. Je repris l'horaire 6 heures minuit, travaillant parfois 24 heures par jour. Un mois plus tard, on me renvoya étudier les "Routines d'Entraînement", les "TRs".

Pendant ces exercices, deux personnes et moi devions porter les messages de LRH. Il fallait l'écouter, le répéter de la même manière, et faire les saluts.

Faire "l' Ombre" faisait partie du lot: c'est comme ça que j'ai appris à servir LRH. J'ai suivi une autre messagère pour l'observer quand elle lui passait sa casquette, allumait ses cigarettes, lui portait le cendrier, et préparait ses habits. Finalement, je fis ça aussi.

Etant sa servante, je m'asseyais dehors à la porte, et je l'aidais à se tirer du lit quand il appelait "Messagère!". Je réagissais en lui allumant ses cigarettes, en portant le cendrier, en préparant ses toilettes, et en l'aidant à s'habiller. Après, je passais dans son bureau pour le vérifier, et je passais l'inspection gants blancs. Il se fichait très souvent en colère quand il voyait une poussière ou qu'il sentait le savon sur ses habits. C'est pour ça que nous utilisions treize cuvette successives pour rincer.

Après, je lui préparais sa salle d'audition: il s'auditait lui-même. Je lui préparais un casse-croûte. Il se faisait des séances d'audition de plusieurs heures. Plus tard, je faisais passer ses messages: je les amenais à la pièce de télex, d'où ils partaient vers les orgs à terre. Ils partaient parfois des ports quand nous étions à l'ancre.

Quand j'étais à bord du bateau, j'ai observé pas mal de punitions pour des péccadilles ou des erreurs sans importance par rapport aux règlements très stricts d'Hubbard. A plusieurs reprises, j'ai vu des gens expédiés dans les puits d'ancre du bateau sur ordre direct d'Hubbard. Ces endroits étaient minuscules, sales et puants, et couverts de rouille. J'ai vu un gamin gardé là pendant trente nuits, hurlant et pleurant pour qu'on le libère. On ne le laissait sortir que pour aller nettoyer les boues là où l'eau passe. Je crois que son 'crime' était de s'être servi d'un instrument de musique, une flûte, sans permission. J'ai aussi vu un garçon et une fille jetés là-dedans parce qu'ils avaient eu des relations romantiques avec d'autres personnes. Hubbard interdisait fanatiquement les relations sexuelles, ou "out-2D" comme ils disent. Les gens mariés avaient le droit de se voir, mais c'était très contrôlé aussi.

LRH me raconta qu'il vendait le bateau et qu'on allait à terre. On le vendit vers Octobre 1975. Quelques 500 personnes arrivèrent à Daytona Beach. On loua plusieurs hotels là-bas. Quelques mois plus tard, on partit pour Clearwater, au Fort Harrison. Hubbard commença par appeler la sciento "Les Eglises Unifiées', alors qu'aucune église n'était en jeu. Finalement, le Maire Cazarès découvrit que ce nom cachait la scientologie.

J'ai découvert tout ça en lisant des papiers de relations publiques, que des officiers de relations publiques préparaient, et qui expliquaient ce qu'était la façade des "Eglises Unifiées".

Au Fort Harrison, des gardes de la sécurité gardaient les sorties pour empècher les staffs de filer à l'anglaise , on dit "blower" en scientologie. On ne permettait pas aux gens de s'en aller. Il y en a trente ou 40 qui ont essayé. Ils se faisaient reprendre et envoyer au "RPF" (Projet Force de Réhabilitation), un camp de concentration scientologique où les gens qui "présentent une menace envers la sécurité" sont sous bonne garde. Le RPF était dans un entrepôt du Fort Harrison.

Certains eurent le droit de s'en aller après avoir passé par les "vérifications de sécurité", avoir été fouillés, s'être fait confisquer les livres et matériaux scientologiques, même ceux qu'ils avaient payés. Il leur fallait aussi signer des documents sur leurs "crimes" et divers autres préparés par l'Office du Gardien, le "GO", qui est le bras armé de la scientologie.

Une fois au Fort Harrison, je suis restée messagère de LRH. J'observais le contrôle exercé par LRH sur les diverses orgs du monde entier, depuis le Fort Harrison. Il se servait d'une quinzaine de codes différents pour cacher ses opérations, programmes et règlements qu'il envoyait au monde entier. J'ai personnellement délivré des messages concernant l'opération 'Snowwhite" (blanc comme neige), Freakout (Déboussoler), ou "Goldmine (mine dor), ainsi que d'autres opérations scientologiques secrètes et illégales. J'ai aussi classé ces opérations dans les classseurs personnels d'Hubbard, et ensuite, dans ceux du GO.

Toutes les communications télex transitaient par les messagères; les télex étaient codés en direction de Los Angeles, Office du Guardien; Folo; RONY; Afrique; Henning Hedt; Arthur Maren, Jane Kember et quelques autres endroits et individus. On expédiait des télex dans les bureaux GO du monde entier. Un des télex demandait des tuyaux sur l'éducation du Maire Casarès. Il la trouva grâce à un détective privé.

LRH déclarait que des gens étaient des suppressifs quand ils filaient de la scientologie. il envoyait des télex aux Offices du Guardien avec leur liste. J'ai vu les noms de ceux qu'il déclarait suppressifs.

En Février 1976, LRH quitta Clearwater pour New York. J'ai continué le même travail qu'avant, codage et décodage, mais pour le compte du GO. Je recevais quantité de messages d'Hubbard. Quand il partit à La Quinta en Californie, j'ai continué le même train-train codage-décodage, sept jours par semaine, jusqu'en Août 1977.

En Août, j'ai refusé d'obéir à un certain ordre et on m'expédia aux cuisines où je dus faire les mêmes tâches abjectes jusqu'à ce que je sois cassée émotionnellement, et qu'on m'expédie au RPF sous les ordres directs d'Hubbard.

Au RPF, on est étiqueté comme "traître" et forcé à travailler 18 heures par jour, souvent nourris de quelque riz et haricots à l'eau. J'ai personnellement pu voir une personne enchaînée aux tuyauteries de la chaufferie du Fort Harrison pendant des semaines. J'ai vu des gens du RPF qui hurlaient et pleuraient constamment pendant "l'audition à l'électromètre" (c'est un appareil qui sert de détecteur de mensonges - pendant l'audition). Les prisonniers du RPF étaient forcés à "auditer" pour faire sauter leurs "buts malfaisants" contre Hubbard et la Scientologie. J'ai pleuré à peu près tout le temps que j'étais au RPF.

Finalement, en Novembre 1977, j'ai décidé de m'échapper. Vers 4h30 du matin, j'ai volé les clefs d'un garde qui dormait à la porte de notre chambrée. J'ai passé par une conduite d'aération en rampant, et vu le téléphone. J'ai appelé mon père et lui ai tout raconté. Il m'a dit qu'il envoyait mon oncle me prendre à Fort Lauderdale. J'ai convaincu les officiers du RPF que mon oncle était un VIP aux "Dauphins de Miami" - ce n'était pas vrai - qu'il avait demandé à me voir, et que ça pourrait faire mauvais effet s'il ne pouvait me voir. J'ai pu finalement m'échapper grâce à lui et je suis revenue à Las Vegas.

A peu près quinze jours après mon retour, deux agents d'Hubbard sont venus chez moi en disant qu'Hubbard voulait me voir. Je leur ai dit que je ne reviendrai jamais plus. Mais ils m'ont demandé de venir boire un café, et j'ai accepté. Je suis montée devant dans la voiture, entre eux deux. Au bout de quelques minutes, j'ai remarqué qu'ils prenaient l'autoroute., et j'ai demandé où on allait. Ils m'ont dit qu'on partait voir Hubbard à Los Angeles.

On m'a enfermée en arrivant, et forcée à faire une "vérification de sécurité" à l'électromètre. J'avais terriblement peur, je pleurais, je leur ai dit qu'il y avait une réunion de famille pendant le week-end, que j'avais des parents et des amis policiers à Las Vegas, qu'il fallait que je rentre pour les vacances. Je les ai convaincus de me relâcher, et je suis revenue en bus à la maison. Des semaines durant, ils ont continué à m'appeler pour savoir quand je reviendrai. J'ai dit: JAMAIS.

J'ai passé cinq ans entre 13 et 18 ans, en scientologie. On m'a payé dans les 2,5 dollars par semaine, et une fois, 17,5 dollars. Je n'ai eu aucune formation; en réalité, on montrait de fausses classes aux officiels de l'éduication de Clearwater pour les empècher de découvrir que nous dormions par terre dans des entrepôts, parfois sans même un matelas.

L'organisation détient encore dans les 800 dollars d'affaires m'appartenant. Quand je leur ai demandé de me les renvoyer, ils m'ont facturé pour 58000 dollars [de formation supposée, ndt], je leur ai réexpédié la facture; ils m'en ont renvoyé une de 36005,70 dollars, jointe à ma déclaration.

En Décembre 1979, après une action de groupe en justice contre la scientologie par divers anciens membres, j'ai obtenu une "proclamation d'amnistie" [d'Hubbard] que je joins également. Il se peut que certains anciens membres puissent se faire avoir par cette "amnistie" et qu'ils retournent en scientologie. J'ai très peur pour eux, car je sais ce qu'on y trouve. J'espère seulement que le public apprendra ce que fait Hubbard.

Les faits dont j'ai personnellement connaissance dans l'affidavit présent sont vrais. Je crois que les autres faits dont je n'ai pas personnellement connaissance mais qui sont basés sur mes informations et sur ce que je crois sont également vrais. Les dates sont citées au mieux de mes souvenirs, mais je ne suis pas strictement sûre de leur exactitude.

Signé sous peine de pénalité de parjure ce 25 Janvier 1980, à Las Vegas

Tonya C. Burden de Las Vegas, Nevada.