Soutien à la parentalité et protection de l'Enfant. Association indépendante, laïque, apolitique et aconfessionnelle dans 17 pays du continent et au Maghreb, 12 délégations en France. Crée par et pour des parents d'enfants soumis contre leur gré à des doctrines sectaires = captures mentales destructurantes de l'Enfant. 100000 mineurs maltraités par le phénomène sectaire en France, 1 million en Europe. Site http://reseau.parental.free.fr
jeudi 24 avril 2008
Mission sectes de M. Fenech demandée par le Premier Ministre
Parmi les missions d'évalutaions qu'il devra faire , les auteurs des dérives et leurs victimes, analyser la formation des magistrats et leur sensibilisation aux dérives sectaires, le rôle des associations.
Il travaillera en liaison avec les services du ministère de la Justice.
Il doit rendre son rapport au Premier ministre le 1er juillet, a-t-il précisé dans un communiqué.
samedi 19 avril 2008
Les enfants retirés de la secte au Texas placés dans des familles d’accueil
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Un juge du Texas (sud) a ordonné que les 416 enfants soustraits début avril à une secte polygame soupçonnée d'abus sexuels soient placés provisoirement dans des familles d'accueil, en attendant de nouvelles auditions qui doivent avoir lieu d'ici le 5 juin, a rapporté le San Angelo Standard Times sur son site internet.
Après avoir examiné pendant deux jours des éléments recueillis par les enquêteurs et entendu des témoins, la juge a également demandé que soient effectués des tests ADN pour établir la filiation de chaque enfant. Un laboratoire mobile devrait commencer à prélever des échantillons à partir de lundi, selon le journal local.
L'Etat texan a un an, avec une possible extension de six mois, pour présenter ses arguments justifiant le placement des enfants sous son autorité, comme le réclament les services sociaux, selon ABC News citant des juristes texans. Passé ce délai, les enfants seront rendus à leurs parents.
Les services sociaux "essaient de faire le procès de l'Eglise", a affirmé Rod Parker, un avocat et porte-parole de l'Eglise Fondamentaliste des Saints des Derniers Jours (FLDS), une secte mormone dissidente, cité par le New York Times.
Les enquêteurs ont témoigné jeudi avoir trouvé dans le ranch un homme marié avec 22 femmes, une jeune mère de 13 ans et un autre foyer composé d'une adolescente de 17 ans mariée à un homme de 46 ans.
Les enfants vivaient dans un ranch appartenant à la FLDS, un courant fondamentaliste dissident de l'Eglise officielle mormone. Ils en ont été retirés après un raid de plusieurs jours des autorités, entamé le 3 avril.
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L'opération a été déclenchée après plusieurs appels à l'aide d'une jeune fille de 16 ans expliquant qu'elle était déjà enceinte de son deuxième enfant et que son mari de 50 ans la battait souvent. Cette adolescente n'a pas été retrouvée dans le ranch lors du raid, mais les autorités ont découvert plusieurs autres adolescentes enceintes ou qui avaient récemment accouché.
La FLDS est une secte dissidente de l'Eglise des Saints des Derniers Jours, le principal courant de l'église mormone, qui a pour sa part renoncé à la polygamie il y a plus d'un siècle.
La secte est dirigée par Warren Jeffs, un polygame condamné l'année dernière pour complicité de viol et qui purge actuellement sa peine.
Pour aller plus loin,
-le San Angelo Standard Timesle 10 juin 2008: les enfants ne seraient pas de la communauté sectaire - Gosangelo -
Pour lire cette incroyable histoire d'un groupe dissident du mormonisme depuis sa genèse.
-la dépêche AFP:
Les 416 enfants avaient été retirés début avril à une secte dissidente mormone suspectée d'abus sexuels. Les enquêteurs vont effectuer des tests ADN pour établir la filiation de chaque enfant.
mercredi 9 avril 2008
Combattre l’incitation à la maigreur
L’anorexie touche, aujourd’hui en France, entre 30 000 et 40 000 personnes, en très grande majorité des femmes et des jeunes filles - neuf personnes sur dix. Le taux de mortalité, de 5,6 % sur des durées d’études de dix ans, dépasserait les 20 % sur des périodes plus longues. La corrélation entre le suicide et l’anorexie est avérée avec un risque multiplié par 22.
Devant la gravité de cette situation, les pouvoirs publics ont engagé, en 2007, une réflexion avec un groupe de professionnels (médecins, agences de mannequins, professionnels de la mode, médias, annonceurs, etc.). Des travaux qui ont permis de distinguer deux populations à risques :
- les professionnels vivant de l’image du corps - mannequins, danseurs, professionnels de l’esthétique et de la diététique, etc. - et soumis aux contraintes de l’exercice de leur métier ;
- les jeunes, plus particulièrement ceux entrant dans l’adolescence, tiraillés entre les canons esthétiques de la société et leur désir d’autonomie et d’affirmation personnelle.
L’objectif de la signature de cette charte est de faire prendre conscience de ce problème de santé mentale, de modifier les comportements et les représentations. À cette fin, les actions en faveur de la lutte contre l’anorexie vont :
- promouvoir la diversité corporelle en évitant les stéréotypes qui favorisent la constitution d’un modèle esthétique ;
- protéger la santé des professionnels de l’image du corps à travers des actions d’informations et de sensibilisation ;
- informer le grand public sur l’utilisation de l’image du corps et lui faire prendre conscience des dangers de l’anorexie.
Sanctionner l’incitation à la maigreur. La signature de la charte a également été l’occasion de présenter la proposition de loi de Valérie Boyer visant à combattre l’incitation à l’anorexie avec des sanctions judiciaires et pénales. Celle-ci sera examinée au Parlement le 15 avril.
Pour plus d'infos sur ce débat et les propositions à l'Assemblée Nationale
Selon le Ministère de la Santé de la Famille et de l'Enfance, secrétariat d'Etat à la Solidarité
mercredi 2 avril 2008
Dérives thérapeutiques, du phénomène de mode aux " sectes "
S’il n’y a, a priori, aucun risque avéré à suivre les conseils d’un médecin qui conseille, à titre préventif, un régime à base de légumes, de fruits et de produits riches en oméga 3, il y en a – et de sérieux ! – à suivre les conseils de gourous qui promettent à leurs adeptes de les guérir de leur leucémie par de la psychologie, ou encore de ne jamais tomber malades s’ils se nourrissent uniquement d’air et de lumière !
Pourtant, estime la Direction Générale de la Santé, 30 à 50 % de la population fait régulièrement appel à ces méthodes. Le Dr Daniel Grunwald, ancien conseiller de l’Ordre des Médecins, analyse ce phénomène qu’il attribue à la « notion de santé » qui a beaucoup évolué ces dernières années et qui renvoie maintenant à « un état de total bien-être physique, social et mental ».
L’émergence de cette nouvelle attitude a donc occasionné nombre de « techniques » censées apporter santé et bien-être. Le GEMPPI explique que leur nombre a « explosé » en 20 ans. Pour sa part, Jean Brissonnet, vice-président de l’AFIS (Association française pour l’information scientifique) a tenté de les différencier. D’un côté, il classe les médecines marginales « d’ordre éthique, illusoire ou tout simplement charlatanesque… », de l’autre, il parle de « pseudo-médecines pratiquées par des médecins ». Dans cette catégorie, il inclut l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie, etc…
Cette position de Jean Brissonnet « ne fait pas l’unanimité, y compris au sein des autorités de tutelle » et il existe actuellement un projet d’évaluation de ces pratiques au Ministère de la Santé. La direction générale de la santé (DGS) en a confié l’évaluation collective à l’INSERM. L’objectif est de classifier les méthodes et de déterminer celles qui sont « condamnables ». Cette « nécessaire clarification » est aussi un souhait de la MIVILUDES. Le Dr Grunwald représentant l’Ordre des Médecins au Conseil d’Orientation de la MIVILUDES reconnaît la difficulté à « faire passer un message clair sur ces questions ». Déjà en 1996, ,il avait rédigé un rapport pour le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) où il soulignait les « nettes similitudes entre médecines parallèles et pratiques sectaires ». Reste que le nombre de médecins inscrits au tableau de l’Ordre concerné par des dérives thérapeutiques à caractère sectaire « demeure sans doute très limité ».
L’Ordre des Médecins travaille depuis 12 ans avec la MIVILUDES et les différentes missions interministérielles qui l’ont précédée (Observatoire interministériel sur les sectes et la MILS, Mission interministérielle de lutte contre les sectes). En 2007, une réunion a rassemblé au siège du CNOM des représentants de la MIVILUDES, de la DGS, de la Direction générale de l’action sociale (DGAS) et les deux associations, l’UNADFI et le CCMM. Plusieurs axes d’action ont été définis : tout d’abord, savoir prévenir les risques face aux patients vulnérables, assurer la prise en charge des sortants de sectes ou encore, savoir quelles conduites adopter en cas de refus de soins ; ensuite, mieux organiser la vigilance. Jean-François Guyonnard, l’un des conseillers nationaux de l’Ordre, en charge du dossier « dérives sectaires », propose que chaque Conseil départemental de l’Ordre des Médecins nomme un « correspondant sectes » qui serait formé par la MIVILUDES. Ce correspondant pourrait aussi être associé aux groupes de travail mis en place dans chaque département sous l’autorité du préfet. Ce Conseil départemental de l’Ordre aurait ainsi une meilleure connaissance du terrain et pourrait engager des actions contre les médecins déviants. Car il existe peu de plaintes. Dans les cas les plus graves, le Conseil départemental saisit la juridiction ordinale et la nature des faits peut entraîner un signalement au procureur de la République (ou via la MIVILUDES). Mais dans le cas d’un enfant en danger, le signalement devient une évidence.
L’Ordre des Médecins face aux médecines non conventionnelles La présidente de la section Santé publique au Conseil national de l’Ordre des Médecins, le Dr Irène Kahn-Bensaude donne le « point de vue » de l’Ordre sur la question des « médecines non conventionnelles ». L’Ordre s’est très tôt intéressé à ce sujet parce que « la santé constitue depuis toujours un champ d’investigation privilégié pour les gourous en tout genre ». Elle rappelle les cas où une théorie « totalement irrationnelle » a abouti à un drame : la mort d’un enfant ou d’un jeune adulte qui, correctement nourri et soigné, aurait dû vivre… Il arrive parfois qu’un médecin dûment inscrit au tableau de l’Ordre soit mis en cause. Reste que l’engouement pour les pratiques médicales dites « alternatives », « orientales », « traditionnelles », « naturelles » a tendance à s’infiltrer dans la pratique quotidienne de médecins séduits par des discours « faussement rassurants »…
(Source : Le Bulletin de l’Ordre des Médecins, avril 2008)
Comment les sectes influencent les gouvernements européens
EXTRAITS DU RAPPORT « Une tribune idéale pour être instrumentalisée : la conférence annuelle d’examen de la dimension humaine et autres conférences du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) L’OSCE est un vaste forum de consultations et de négociations pour les 56 États participants (Europe occidentale, centrale et orientale, États-Unis et Canada). Elle a été conçue de telle sorte que les sociétés civiles des pays membres puissent exprimer leurs doléances lorsqu’elles estiment que leurs libertés fondamentales sont bafouées. Ce principe permet une bonne défense des libertés individuelles là où elles sont menacées. Le BIDDH est la principale institution chargée de la promotion des droits de l’homme et de la dimension humaine dans l’espace OSCE. La conférence annuelle fait le bilan de la mise en œuvre des engagements pris par les pays participants dans ces domaines, afin d’en dégager des orientations. Cette réunion d’experts – fonctionnaires internationaux et personnalités qualifiées de haut rang – se déroule sur deux semaines. Elle est ouverte aux représentants de la société civile qui peuvent s’exprimer à égalité avec les délégués des États dans le cadre de plusieurs sessions thématiques parmi lesquelles celles concernant les droits fondamentaux. Toute ONG (Organisation non gouvernementale) est libre de s’exprimer autant de fois qu’elle le souhaite, à la seule condition de s’inscrire au préalable et de respecter un temps de parole de cinq minutes maximum. (…)
Les satanistes, de bons petits diables ?
[1] http://www.hrwf.net/network/home.html
[2] http://www.ihf-hr.org/index.php
[3] http://www.religionandpolicy.org/
[4] Cf. infra : notes bas de page n° 26 et 36
[5] Branche des « chrétiens conservateurs » de la mouvance évangélique américaine.
[6] Cf. infra : note bas de page n° 36.
[7] Cf. infra : note bas de page n° 45.
[8] in Le Monde Diplomatique /mai 2001, d’après un texte de Stephen A. Kent dans le Marbourg Journal of Religion – Université d’Alberta Canada
Les satanistes, de bons petits diables ?
Toujours selon Olivier Bobineau, ces crimes seraient davantage le fait de néo-nazis, de cas sociaux ou pathologiques et non de satanistes. On lui objectera que la frontière entre les deux mouvances est loin d’être aussi étanche qu’il le postule. Ainsi, Il y a quelques années, le leader d’un groupuscule d’extrême-droite plutôt musclé se trouvait être aussi l’animateur d’un cercle féru de magie noire et de satanisme…
[1] « Le satanisme. Quel danger pour la société ? ». Sous la direction d’Olivier Bobineau. Éditions Pygmalion. 312 pages.